DACRUZ ET SON ART PRÉCOLOMBIEN À AUSSILLON

DaCruz (DR)

Jeudi dernier, les habitués de l’Espace Nougaro ont pu échanger avec une pointure mondiale du street art. En effet, Patrick DaCruz est l’un des artistes plasticiens les plus emblématiques de la scène street-art en France, et une figure reconnue du marché de l’art. Originaire du quartier de l’Ourcq, dans le XIXème arrondissement de Paris, il y a créé un festival des arts de la rue, qui connait un grand succès. Son œuvre est marquée par ses nombreux voyages en Amérique du sud, en Afrique et au Proche-Orient, mais également croisée avec la culture hip-hop et des personnages de séries des années 1998-90. C’est donc à un voyage syncrétique, presque chamanique, au carrefour de plusieurs cultures, qu’il vous invite. Ses figures totémiques, inspirées des arts premiers précolombiens ou africains, très colorées, croisent des regards comme une allégorie d’un monde où les gens de tous horizons se parlent et se rencontrent. Cette dimension sociale fonctionne partout, des façades de Niamey à celles de Dar-es-Salam, de Ramallah, de Paris ou de Denver, d’autant mieux que l’art de DaCruz parle directement à notre cœur. Aussillon a la chance d’avoir DaCruz pour un projet sur quatre supports, dont une grande façade à côté des Chicanos de Fouad Ceet, la Chaufferie et le Cube de La Falgalarié, ainsi qu’une façade privée intégrée dans le programme Aussillon Street Art. « Après le confinement, note le maire Fabrice Cabral, j’ai souhaité que les habitants et les visiteurs puissent accéder à des œuvres dans l’espace public. » Après Fouad Ceet, DaCruz fait décoller le deuxième étage de la « fusée » street art à Aussillon.