Les racines rurales de Laura Lafon à La Falgalarié

Les racines rurales de Laura Lafon à La Falgalarié

Le PAC d’Aussillon propose une exposition de photos de Laura Lafon « Je ne veux plus vous voir (mais c'est provisoire) », du 10 janvier au 8 mars au château de La Falgalarié. Le vernissage a lieu ce jeudi 10 janvier à partir de 18h30.
Présentée en octobre dernier au festival du film documentaire « Echos d'ici, échos d'ailleurs, sur les pas de Christophe de Ponfilly » de Labastide-Rouairoux (Tarn), l’exposition de la jeune photographe Laura Lafon (née en 1989), « Je ne veux plus vous voir (mais c'est provisoire ») », s’attache à ses racines paysannes aveyronnaises, au travers de clichés pris durant des séjours chez ses grands-parents, à la campagne. En couleur ou en noir et blanc, Laura Lafon explore ainsi ce lien originel qui la relie au monde rural. Une photographie de la curiosité et de l’expérience, où se mêlent documentaire, mémoire et fiction. Ces portraits introduisent ainsi quelque chose de monumental, de méditatif et réfléchi. Un chassé-croisé sensible qui constitue une réflexion sur le milieu familial, l’absence (« le ça a été » de Roland Barthes), et le pouvoir imaginaire de l’image. L’artiste partage ainsi avec de grands photographes comme Raymond Depardon ou Jean Dieuzaide un attachement aux racines paysannes. Cette série photographique réalisée en 2013 a notamment été présentée lors des Rencontres photographiques de Montpellier « les Boutographies » et du Mois de la Photo-Off à Paris en 2014. 
« Je prenais des photos pour occuper mon temps quand j'étais adolescente, en noir et blanc souvent, en argentique. Pour moi, ces instants de la vie à la campagne, dans la cuisine ou dans les champs, ne présentaient aucun intérêt. Ce n'est que plus tard, pendant mes études de photographe à Bruxelles, que j'ai pris conscience de ce qu'elles représentaient, un témoignage de la culture villageoise, de sa richesse, de ses particularités », se souvenait récemment Laura Lafon, diplômée en sciences-politiques et de l’ESAV, qui vit à Paris.